Le manoir des Hautes Bruyères.

Cela fait trois jours que l’inspecteur Lafouine se trouve au manoir des Hautes Bruyères. Son enquête sur l’assassinat de la propriétaire, Mademoiselle Farington, est au point mort. La vielle dame a été retrouvée dans son salon. Les analyses ont révélé qu’elle avait absorbé une dose de poison pendant son déjeuner. Le médecin légiste n’a pu déterminer dans quel aliment on avait mis le poison. D’après Lafouine, quatre personnes peuvent être soupçonnées.
George Farington, le neveu de la défunte. Il profitait largement de l’argent de sa tante. Celle-ci lui reprochait ses dépenses excessives.
Helène Wintercool, la cuisinière. Elle se querellait souvent avec Mademoiselle Farington.
Emile Poiroux, le chauffeur. Il était sur le point de perdre son emploi à cause de son penchant pour la boisson.
Sophie Faribole, la femme de chambre. Elle avait conquis Mademoiselle Farington qui la considérait comme sa fille et lui réservait une place sur son testament.
Lafouine rassemble tout le monde dans le salon et commence par questionner la cuisinière : " Aviez-vous des différends avec la victime ? "
Helène Wintercool a le visage pâle. Elle répond d’une voix mal assurée : " Bien sûr, depuis le temps que je la connaissais nous avions quelques sujets de dispute, mais de là à vouloir l’assassiner… "
L’inspecteur se tourne vers Emile Poiroux : " Il semble que Mademoiselle Farington menaçait de vous renvoyer ? "
Visiblement énervé, le chauffeur se défend avec énergie : " De toute façon, j’étais prêt à partir. Les bonnes places ne manquent pas dans le coin. "
Lafouine, qui doute que le chauffeur puisse retrouver un emploi, interroge George Farington : " La mort de votre tante vous laisse un bel héritage ! "
" En effet, réplique le neveu d’un ton hautain, mais je ne pense pas que cela prouve que c’est moi qui ai mis le poison dans la tisane de ma tante. "
Sophie Faribole commence à parler sans que l’inspecteur ait besoin de lui poser une question. " La mort de Mademoiselle Farington m’a beaucoup touchée. Elle était gentille avec moi. J’aurais tout fait pour lui faire plaisir. "
Lafouine coupe la parole à la jeune fille. Un sourire éclaire son visage. Ce n’est pas la peine de continuer l’interrogatoire. Il sait qui a tué.


Quel est le coupable ?
Ecrivez votre réponse dans le cadre de texte ci-dessous; expliquez pourquoi vous arrivez à cette conclusion.