Calidora.



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Calidora.

(texte imaginé et écrit par Sébastien Ibanez-Esteban.)

            Calidora est une gigantesque planète-arbre : cinq cent trente kilomètres de racines et de branches entrelacées au cœur desquelles, coincée entre deux épaisses couches de nuages, vit une petite communauté d’êtres humains menacée d’extinction. L’eau et les plantes sont devenues rares.
            Un jeune homme qui s’appelle Olivier décide de quitter le village en osant braver l’autorité du grand prêtre. Il se lance dans un périlleux voyage au terme duquel il découvrira, peut-être, quel sombre dessein se cache derrière ces mystérieux nuages.
L’espoir de toute la communauté réside en ce jeune garçon.
            Plus il monte dans l’arbre et s’approche des nuages, plus le paysage devient extraordinaire. Sur l’une des branches il découvre une sorte de carte qui indique un chemin d’espoir au cœur des nuages ténébreux pour aller jusqu’au creux de l’arbre.
            Avec difficulté il parvient à se hisser à travers le nuage et découvre un passage étroit et sombre au fond duquel semble briller une petite lumière chaleureuse.
            Olivier emprunte alors le chemin et finalement une ville magnifique apparait devant ses yeux, brillante comme de l’or.Au centre de la cité, un temple gigantesque domine tout le resteavec, à son sommet, une boule lumineuse aux puissants rayons nourriciers. Il se dirige vers le temple et constate qu’une porte lui permet d’entrer. Mais il est étonné de découvrir des ossements d’êtres bizarres, sur une table ronde. Sur les murs, des peintures retracent l’histoire de leur planète-arbre :
«Il y a des millions d’années, une météorite s’est écrasée sur une planète et l’a désintégrée en petits morceaux. De l’un d’eux, un arbre avait survécu et muta pour devenir un arbre géant en protégeant une petite population de singes et quelques individus natifs de la planète explosée. Ces individus n’ont malheureusement pas pu s’adapter à ce nouveau milieu arbre. Cependant ils purent construire une nouvelle cité et modifier l’A.D.N. des singes pour leur sauvegarde.»
            Pendant tout ce temps, les animaux évoluèrent pour devenir des êtres humains. Hélas de nos jours, plus aucune trace de ces êtres mis à part des ossements.
            Olivier ressort du temple, il constate que les bâtiments sont intacts, l’air est pur, et le nécessaire pour vivre est là.
Maintenant, après avoir passé une semaine de curiosité dans la cité, il redescend du nuage et rentre chez lui.
            Le lendemain, Olivier se rend chez le prêtre Anacaël pour lui demander une audience en présence de la population et des disciples du grand prêtre. Il la lui accorde.
- « Bonjour Olivier ! »
- « Mon prêtre, je reviens de ma mission qui concerne la survie de notre peuple. »
- « Je ne veux rien entendre Olivier ; tu seras puni par l’arbre car dieu arbre nous viendra nous sauver. »
            Olivier se lève et dépose un sac sur une table. Il en sort une fiole et un petit carton.
Le prêtre calme l’assistance et demande des explications.
            Olivier commence par la fiole qui contient de l’eau. Il la fait gouter à un disciple étonné de boire de l’eau si pure. Puis il dépose le carton devant le prêtre et lui demande de l’ouvrir.
Anacaël refuse car il est persuadé que le dieu arbre sera furieux de ce sacrilège.
            Mais, dans l’assemblée, une femme s’approche du carton et l’ouvre et là… elle en sort des fruits, des légumes… tout le monde applaudit et demande au grand prêtre de revoir sa décision car la nourriture se raréfie au village. Après quelques jours de délibérations, il annonce que toutes les personnes qui suivront Olivier ne pourront plus jamais revenir au village.
            Les habitants prennent leurs affaires personnelles et effectuent l’ascension de l’arbre. Les trois quarts de la population sont du voyage. Seuls, le prêtre et quelques disciples sont restés attendant l’aide du dieu-arbre.
Olivier indique le chemin à suivre et, laissant la carte à l’endroit où il l’avait trouvée pour que le chemin reste toujours indiqué, il part le dernier.
            Quelques années plus tard, la colonie est devenue prospère, les enfants heureux jouent et leurs mères ne se soucient plus du futur. Et, en souvenir des fondateurs disparus de la cité de l’arbre, les nouveaux habitants érigent une Mémoire qu’ils leur dédient.

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